Vivre et s’entraîner en Chine : Le premier entraînement ou « entraînement test »

Article 2, Partie 2 : Le premier entraînement ou « entraînement test »

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Je frappe à la porte de la salle … Le professeur est en train de réparer les canalisations dans le plafond avec un élève. Il me fait entrer dans la salle qui est encore en travaux car ils viennent de déménager. Je ne vous le cache pas, j’étais d’abord un peu déçu par la salle : pas de tapis de Wushu mais des puzzles, la surface de la salle est légèrement plus petite en largeur que la taille d’un tapis de compétition, la hauteur sous plafond n’est pas suffisante pour pratiquer certains mouvements des armes du Changquan … Mais je ne m’arrête pas à ça car :

1) J’ai pratiqué dans des endroits bien pires

2) Je veux voir le niveau du professeur et des élèves avant de juger trop vite

3) Je n’ai pas vraiment d’autres choix

Comme prévu, le professeur me pose des questions sur ma pratique et sur ma vie tout en observant mon (gros) physique de près. Il me parle d’abord de me donner des cours particuliers avec un élève allemand qu’il entraîne dans un club de fitness. L’idée ne me réjouit pas mais je ne dis rien. Puis au fil de la discussion je lui dit quels styles j’ai pratiqués ou pratique encore. Pour chaque style évoqué il me demande donc une démonstration (Changquan, Nanquan, Xingyi, armes)… Tout ça est déjà un bon point car il sait comment juger un élève. Evidemment je m’exécute (sans échauffement bien sûr), et pas très fier de moi je me rassois pour discuter à chaque fois. C’est alors qu’arrivent deux de ses élèves compétiteurs : A Wang et Jiang Junhao (les deux ont 20 ans).

Il me demande de suivre leur rythme et de faire tout l’entraînement avec eux. Ça fait 3 mois que je n’ai pas fait de sport (pas comme je l’entends), du coup j’étais bien mort après la série de sprints et de sauts de grenouille ! Pas grave, petit conseil, en Chine surtout ne jamais dire qu’on est fatigué (et encore moins à l’entraînement de test), sinon les profs nous prennent vite pour des guignols et nous donnent un enseignement équivalent à ce qu’ils pensent de notre niveau. Alors même si vos tripes sortent sur le tapis et que vous ne tenez plus debout, dites « Je ne suis pas fatigué » 我不累 (Wo bu lei) … sauf si vous êtes un(e) looser 😉

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Je remarque d’abord que les compétiteurs ont un très bon physique, une excellente condition physique, et de bonnes bases (ouf ! le contraire aurait été décevant). Techniquement nous ne sommes pas si loin, mais grâce à leur physique, ça rend beaucoup mieux, et ils savent faire tous les sauts de base (roue sans les mains, 540°, … oui en Chine ce sont des bases).

L’entraînement se termine et le professeur me propose de rejoindre son équipe de compétiteurs. Encore ouf ! Si il m’avait mis avec son élève allemand, je ne serais jamais revenu.

Après m’avoir vu bouger, le professeur m’a pris à part à la fin du cours pour me dire qu’au vu de mes qualités physiques et techniques, le style le plus adapté était bien le Changquan. Il va donc perfectionner mes bases en Changquan jusqu’à ce qu’il les trouve parfaites (sauts compris), me faire maigrir en même temps (30 à 45 minutes de course avant chaque entraînement), puis m’enseigner un style traditionnel : le Zuijian 醉剑 ou « épée ivre ».

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Au vu du niveau du professeur et de ses élèves, j’ai donc décidé de m’inscrire dans ce club car j’ai quand même de quoi progresser. Et j’irai de temps en temps dans des équipes professionnelles pour des stages intensifs. Je rejoins donc l’équipe compétiteurs adultes, cours tous les soirs sauf le dimanche. C’est parti !

Dans mon prochain article, je vous raconterai comment se passe la vie dans le club, et comment la lier aux obligations professionnelles. Bon entraînement !

Ghyslain.

Victoire pour Helder !

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Bonjour à tous,

Helder est actuellement, en Thaïlande pour se perfectionner, et ce pour plusieurs mois. Après plusieurs semaines d’entraînement, il à participé le week-end dernier au « AKA Brazilian Jiu Jitsu Tournament » dans la catégorie des 75kg.

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Résultat = 3 combats et 3 victoires.

Comme vous pouvez le voir sur ces photos, il s’agissait d’une compétition « No Gi », c’est à dire sans « Gi » (nom de la plupart des tenues traditionnelles des combattants d’arts martiaux Japonais).

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Félicitations à lui et vivement les prochains résultats !

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